2018- Sammy Baloji, Arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse

L’exposition de Sammy Baloji, Arracher quelques bribes précise au vide qui se creuse s’est déroulée du 30 mars au 30 avril 2018.

cropped-csm_05_belgium_baloji_8e3234d390.jpgCommissariat

Cinzia Bastianello
Léa Besson
Stefania Briasouli
Alexandra Brun
Solange Dupe
Marine Ferré
Carole Hubier
Ambrine Lazreug Didier
Marie Le Brun
Anouk Lepeigneul
Caroline Le Saux
Camille Martin
Aude Sinquin
Camille Vaillier
Marion Vergin
Romane Verrière

Présentation de l’exposition 

 

L’exposition commence par la traversée d’une carte du Katanga dont les légendes ont été effacées. Cette œuvre inédite devient, au même titre que la photographie d’un paysage, un espace de projections multiples.

Les œuvres ne font plus écho à des lieux identifiés dans les régions minières du Congo, mais à des territoires défigurés. Evoquant l’industrie du cuivre au Katanga, des douilles d’obus ouvragées par les poilus dans les tranchées sont au centre de l’espace. Elles servent en réalité de pots pour des plantes congolaises acclimatées aux intérieurs européens. Suivant un processus analogique, ces objets hybrides suggèrent un impact sur les paysages qui renvoie à la fois aux marques de l’extraction minière au Katanga et aux champs de bataille ravagés de la Première guerre mondiale. De la même manière, des plaques de cuivres, martelées de motifs de scarifications, enregistrent la violence du geste sur la matière comme sur la peau. Or ces blessures visibles induisent une cicatrisation – la peau se répare, l’eau recouvre les mines et les plantes poussent. Elles témoignent ainsi d’une volonté de dépasser une situation économique, sociale, politique et écologique désastreuse causée par les différentes formes d’exploitation qui persistent encore aujourd’hui.

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